La peur, une émotion naturelle
Il est sain de la ressentir, car elle est indispensable pour affronter les dangers : c'est la frousse qui nous dit qu'il faut absolument "courir", c’est le frisson qui nous empêche de nous engager de nuit dans une rue trop sombre, ou ce saisissement qui nous fait soulever des montagnes en situation d'urgence …. Dans ces moments-là, notre instinct nous dicte l’action appropriée instantanément : fuir ou faire face. Aussitôt l’acte posé et le danger éloigné, l’émotion s’éteint, devenue inutile.
Ces peurs irrationnelles qui nous gâchent la vie
Mais de nos jours, la peur est souvent ressentie en totale démesure avec la réalité des faits, sans qu’il y ait de danger réel. Elle s'installe de façon chronique, comme un mode de vie : angoisse insidieuse, elle dirige alors plus ou moins inconsciemment nos choix et nous freine dans notre évolution, nous empêchant d’avancer simplement.
Saisis par des craintes irrationnelles, projetés dans un avenir hypothétique, nous nous posons trop de questions, la vie devient moins fluide… On tourne en rond, ressassant les difficultés du passé et s’imaginant que le pire est à venir. Adopter une telle attitude d’appréhension négative au quotidien peut même finir par provoquer ce que l’on craint. « Je n’y arriverai jamais… » et nous n’y arrivons pas !
Rompre cet état et s’apaiser
Voici une technique de lâcher prise qui passe par une attention au corps. Si à l’instant de son apparition nous ne résistons pas à l’émotion, si nous la laissons être sans nous identifier à elle, les hormones qu’elle produit vont se dissiper en une minute et demi. Et nous retrouverons un état de clarté et de calme propice à décider de ce que nous avons à faire (ou ne pas faire)…
1 : Sentir l'émotion
Prendre simplement conscience qu'elle est là. L’accepter.
2 : Se concentrer sur les sensations du corps
Mains moites, bouche sèche, respiration courte, tremblement, baisse de la concentration, coeur qui s’emballe, incapacité de bouger, blanc ou obsession mentale… Rester proche et à l'écoute de ses réactions physiques, et non du mental qui nous raconte une histoire, tourne en boucle, ou nous cloue bêtement sur place. Sentir ce qui se passe en nous depuis un autre point de vue, celui du corps. Baigner dedans et respirer, sachant que cela va passer.
3 : Objectiver la situation
Il est question ici de poser un regard objectif sur la situation et la véracité des faits, en dehors de toutes interprétations.
Nous pouvons alors nous demander « Quels sont les faits réels ? De quoi suis-je absolument certain ? Quel serait le pire qui puisse m’arriver ? Quel pourcentage de chance y a-t-il que cela arrive vraiment ? Et si le pire arrive, serai-je incapable d’y faire face ?"
Nous verrons alors que cette peur est démesurée. C’est nous qui montons en épingle la situation basée sur des suppositions négatives. Il est plus que probable que le pire n’arrive pas. Et quoiqu’il arrive, nous avons tout ce qu’il faut pour faire face courageusement : de la force intérieure, des aides, du réalisme…
Conclusion
Plus nous nous tenons proche de notre peur, moins elle a d'emprise sur nous. Attentif, nous pouvons repérer ses assauts et avec détermination et lucidité, nous pouvons nous calmer et objectiver la situation. Ainsi, nous nous donnons une chance de passer à l’action et de réaliser les objectifs et désirs cachés derrière nos inquiétudes.
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