LES CONTES FONT DU BIEN À L'ÂME

Les contes font du bien à l'âme

Héros oriental issu des temps médiévaux...


Qui ne connaît pas Mulla Nasrudin (ou le Hodja Nasredin), personnage des contes soufis ? Intemporel et universel, fou et sage, il est aimé des 4 coins de la planète - et peut-être au-delà ! Perles d'humour, avec Nasrudin, on entre dans l'absurde en même temps que la sagesse.

Il faut dire que les histoires de Mulla Nasrudin nous font rire, tout en nous replaçant à notre place fondamentale : dans une relativité vitale, celle du mystère de la Vie. Ces histoires court-circuitent notre mental avec différents niveaux d'interprétation tous plus mystérieux les uns que les autres. Détruisant d'une pichenette les fondations de nos certitudes, nos habitudes, notre sérieux.

En nous aidant à détendre l'étau de notre diaphragme en même temps que l'étau de notre mental, elles ont un effet directement bienfaisant sur nous.

Ses histoires sont des perles de sagesse. Des graines de pensée profonde... sans se prendre au sérieux. La sagesse prend racine dans le lâcher-prise !

Histoires de sagesse de Nasredin


Le gland et la citrouille


Un soir, étendu sur un grand chêne, Nasrudin philosophe :
- Dans quel monde étrange nous vivons ! Que la nature est mal faite ! Tout marche à l'envers. Tiens, par exemple, pourquoi ce chêne énorme porte-t-il ces minuscules glands pendant de façon ridicule alors que la magnifique citrouille se traîne lamentablement à terre comme une tortue ?
À ce moment-là, il reçoit un gland sur la tête.
- Allah est grand ! dit-il.


Plus utile


Nasrudin entra dans la maison de thé, déclamant: "La lune est plus utile que le soleil.".
- Et pourquoi donc, Nasrudin ?
- Parce que c'est surtout quand il fait nuit que nous avons besoin de lumière.


Le Général Gordon


On raconte cette histoire à propos de la fameuse statue du Général Gordon, monté sur un chameau, qui fut un des monuments de Khartoum. Un petit garçon de trois ans s'en était épris et, chaque jour, au cours de sa promenade, sa nurse l'emmenait "voir le Général Gordon".
Le jour vint où la famille dut quitter le Soudan, et la nurse emmena le petit garçon dire au-revoir au Général Gordon. Il resta un long moment immobile, les yeux fixés sur la statue, puis il dit: "Je ne te reverrai plus pendant longtemps, alors : Au revoir, Général Gordon !".
Puis il se détourna de l'homme monté sur le chameau pour demander à sa nurse: "Nanny, quel est celui qui est assis sur le dos du Général Gordon ?".


Les miettes de pain


"Nasrudin était occupé à jeter des miettes de pain tout autour de lui.
- Mais qu'est-ce que tu fais ? lui demanda quelqu'un.
- C'est pour empêcher les tigres d'approcher.
- Mais il n'y a pas de tigres par ici !
- Exact !... Efficace, n'est-ce pas ?"


Obscurité totale


Au cours d'un voyage, Nasrudin se trouve partager sa chambre d'auberge avec un inconnu. La nuit est sans lune, et il fait dans la pièce aussi noire que dans un four.
- Hé, l'ami !, dit l'homme au moment de s'endormir, j'aimerais bien qu'on allume une bougie.
- Ô croyant ! Comment veux-tu que je sache s'il y en a une ici puisqu'on n'y voit rien.
- Il y en a une. Je l'ai vu tout à l'heure quand l'aubergiste nous a conduits. Elle est à ta droite.
- Mais comment veux-tu que je reconnaisse ma droite de ma gauche dans une telle obscurité.


Une recette de cuisine


Au salon de thé où Nasrudin se trouve en compagnie de quelques amis, la conversation porte sur les recettes et les expériences culinaires de chacun. On se flatte d'originalité et de réussite exceptionnelle. Seul le Hodja ne dit mot.
- Et toi, Nasrudin, lui demande t-on, tu n'as donc jamais inventé une recette ?
- Une fois, répondit-il. J’ai mélangé longuement du pain avec de la neige.
- Du pain avec de la neige ? C'est stupide !
- Oui, et en plus ce n'est pas bon.


Problèmes de retard


Le quadrimoteur était en difficulté. La voix du commandant de bord, transmise par les haut-parleurs, retentit dans la carlingue :
« Un de nos moteurs a des ennuis, mais l'appareil n'est pas en péril. Cela entraînera un retard de cinq minutes puisque nous volons désormais avec trois moteurs. » La nouvelle alarma quelque peu certains passagers. Le mulla, qui était du voyage, leur prodigua des paroles de réconfort :
« Cinq minutes, mes amis, cela ne change pas grand-chose à l'affaire. »
Sur quoi, le calme revint. Peu après, la voix du commandant retentit de nouveau :
« Un deuxième moteur a des problèmes. Nous pourrons nous débrouiller avec deux moteurs, mais nous atterrirons avec une demi-heure de retard. »
L'annonce provoqua un malaise, mais encore une fois le mulla prit les choses en main :
« Après tout, ça ne fait qu'une petite demi-heure ! Qu'est-ce que c'est, hein, dans toute une vie ? Mieux vaut ça que d'aller à dos d'âne ! »
La philosophie nasrudinienne eut un effet apaisant sur les passagers anxieux, qui se calèrent dans leurs sièges.
Trois-quarts d'heure à peine s'étaient écoulés quand la voix du pilote se fit de nouveau entendre :
« J'ai le regret de vous informer qu'un troisième moteur est tombé en panne. Nous arriverons à destination avec une heure de retard.
« J'espère, dit Nasrudin, que le quatrième moteur ne va pas tomber en panne à son tour, autrement nous allons rester en l'air toute la journée ! »


Qui croire ?


Un voisin passe voir Nasrudin.
« Mulla, veux-tu me prêter ton âne ?
— Désolé, je l'ai déjà prêté. »
À ces mots, l'âne, qui se trouve dans l'écurie, se met à braire.
« Hé ! Mulla, ton âne est là, je l'entends !
— Un homme qui attache plus d'importance à ce que dit un âne qu'à ce que je dis, moi, ne mérite pas qu'on lui prête quoi que ce soit », fait Nasrudin, très digne, en lui fermant la porte au nez.


Il fait plus clair ici


Quelqu'un vit Nasrudin chercher quelque chose sur le sol.
- Qu'as-tu perdu, Nasrudin?
- Ma clé !, répondit Nasrudin.
Ils se mirent alors tous les deux à genoux pour essayer de la trouver.
- Mais, au fait, où l'as-tu laissé tomber ?
- Dans ma maison.
- Alors pourquoi la cherches-tu ici ?
- Il y a plus de lumière ici que dans ma maison.


Ce qu'il en coûte d'apprendre


Il y a profit à apprendre quelque chose de nouveau », se dit Nasrudin.
Il va trouver un maître de musique :
« Je veux apprendre à jouer du luth. Combien cela me coûtera-t-il ?
— Pour le premier mois, trois pièces d'argent. Ensuite, une pièce d'argent par mois.
— Parfait ! Je commencerai le deuxième mois. »


Chez le barbier


Nasrudin entre chez le barbier. Celui-ci le rase d'une main maladroite avec un rasoir émoussé ; chaque fois qu'il le fait saigner, il met un coton sur la coupure pour arrêter le saignement. Au bout de quelques minutes, la moitié du visage de Nasrudin est couverte d'ouate.
Le barbier s'apprête à raser l'autre joue, quand son client se voit soudain dans la glace et se lève d'un bond :
« Merci, frère, ça suffit pour aujourd'hui ! J'ai décidé de faire pousser du coton d'un côté, et de l'orge de l'autre ! »


Description de l'objet perdu


Nasrudin a perdu un somptueux turban.
« Tu dois être bien ennuyé, Mulla ! compatit un voisin.
— Non, je suis sûr de le retrouver : j'ai offert une récompense d'une demi-pièce d'argent.
— Mais celui qui le trouvera ne va sûrement pas se défaire d'un turban qui vaut cent fois plus que cela !
— J'y ai songé, figure-toi. J'ai signalé qu'il s'agissait d'un vieux turban, sale, très différent du vrai. »


Il est traduit aujourd'hui dans 40 langues


  • "Les aventures de Nasrudin", "Les exploits de l'incomparable Mulla Nasrudin", "Les Plaisanteries de l'incroyable Mulla Nasrudin", "Les Subtilités de l'inimitable Mulla Nasrudin" (Idries Shah)

  • "Sagesses et malices de Nasreddine, le fou qui était sage" (Jihad Darwiche, Pierre-Olivier Leclercq)

  • "Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja" (Jean-Louis Maunoury)


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